char = voiture / Charest = 1er ministre |
2 mois qu'ils sont dans les rues de Montréal, à manifester quasi quotidiennement contre la hausse de +1500 $ des droits d'université, étalée sur 5 ans (ces mêmes droits n'ont pas bougé depuis au moins 10 ans).
Pourquoi on est pour la grève :
- le Québec permet d'accéder à des études universitaires de qualité, et ceci à bien moindres frais que les consœurs américaines. En résumé, la province donne plus de chances à tous d'étudier, sachant que pas mal d'étudiants sont obligés de s'endetter et de travailler en parallèle.
- la gestion des universités est critiquée, notamment les gabegies liées aux nombreux immeubles et autres succursales. Avant de faire payer les étudiants, il faudrait penser à prouver que l'administration universitaire a optimisé sa gestion financière, en effet.
- l'arrivée sur le monde du travail ne garantit pas un emploi, et encore moins un emploi bien rémunéré. Alors si on est déjà endetté... Évidemment, le problème ne se pose pas quand on est issu d'un milieu cossu.
Pourquoi on est contre :
- les étudiants veulent la gratuité des frais. Ce qui parait utopique, et bloque d'emblée toute négociation avec le gouvernement (qui d'ailleurs est bien fermé à la communication lui aussi). Même en France, on paie un minimum de frais, histoire de reconnaitre que le système a un coût!
- avant de s'embarquer dans des études universitaires, il y a un minimum de réflexion à avoir : oui tout le monde peut se planter dans son orientation, mais s'embarquer dans des études parce que c'est facile et que tout le monde le fait...
Et puis le credo que répètent l'ensemble des Québécois sortis des études : on veut pas payer plus d'impôts!! (credo repris assez souvent dans tous les pays au fond, mais on est tous bien contents de payer moins de frais d'études à ses enfants, ou encore de recevoir des aides de l'état...).
Alors?
Ce qui est clair, c'est que le gouvernement Charest a une gestion douteuse de la grève (pas de communication avec les étudiants, des policiers enclins à réprimander facilement les manifestants), qu'un compromis serait possible (oui payer des frais, mais avec une prise en compte des coûts totaux pour un étudiant sans aide parentale et sans bourse).
Ce qui est sûr : oui aux frais, mais pas trop quand même. Et la question de l'orientation dans tout ça?